Matters Relating to a Contract – The Saga Continues (with AG Szpunar’s Opinion on Case C-265/21, AB et al v Z EF)
With Case C?265/21, the CJEU is bound to add another chapter to the never-ending story of accurately describing the scope of the head of special jurisdiction for contracts in what is today Art. 7(1) Brussels Ia. The Opinion by AG Szpunar, which was published last week, might give readers an indication of what to expect.
The case arises out of an action for a declaration that the claimants are the owners of 20 works of art, which are currently in their possession. While the claimants argue that they have bought the pieces from their (step)mother, who had bought them from their two creators (the parents of the defendant), the defendant, a German domiciliary, claims that her parents had only temporarily stored the works in the gallery of the claimants’ (step)mother in Liège, Belgium. The case was dismissed in the first instance for lack of international jurisdiction as the Belgian court found itself unable to establish a contractual connection linking the claimants to the defendant.
On the claimants’ appeal, who argue that the claim should nonetheless be qualified as contractual in light of the two sales contracts (between the defendant’s parents and the claimants’ (step)mother and between their (step)mother and themselves), with both relevant places of performance being located in Belgium, the Cour d’appel de Bruxelles referred the following questions to the CJEU:
1. Must the concept of ‘matters relating to a contract’, within the meaning of Article 5(1) of Regulation (EC) No 44/2001 of 22 December 2000 on jurisdiction and the recognition and enforcement of judgments in civil and commercial matters (‘the Brussels I Regulation’):
a. be interpreted as requiring the establishment of a legal obligation freely assumed by one person towards another, which forms the basis of the applicant’s action, and is that the position even if the obligation was not freely assumed by the defendant and/or towards the applicant?
b. If the answer is in the affirmative, what must the degree of connection between the legal obligation freely assumed and the applicant and/or the defendant be?
2. Does the concept of ‘action’ on which the applicant ‘relies’, like the criterion used to distinguish whether an action comes under the concept of matters relating to a contract, within the meaning of Article 5(1) of the Brussels I Regulation, or under ‘matters relating to tort, delict or quasi-delict’, within the meaning of Article 5(3) of that regulation (C-59/19, paragraph 32), entail verification of whether the interpretation of the legal obligation freely assumed seems to be indispensable for the purpose of assessing the basis of the action?
3. Does the legal action whereby an applicant seeks a declaration that he or she is the owner of an asset in his or her possession in reliance on a double contract of sale, the first entered into by the original joint owner of that asset (the spouse of the defendant, who is also an original joint owner) with the person who sold the asset to the applicant, and the second between the latter two parties, come within the concept of matters relating to a contract within the meaning of Article 5(1) of the Brussels I Regulation?
a. Is the answer different if the defendant relies on the fact that the first contract was not a contract of sale but a contract of deposit?
b. If one of those situations comes within the concept of matters relating to a contract, which contract must be taken into consideration for the purpose of determining the place of the obligation which serves as the basis of the claim?
4. Must Article 4 of Regulation (EC) No 593/2008 of 17 June 2008 on the law applicable to contractual obligations (Rome I) be interpreted as applying to the situation referred to by the third question referred for a preliminary ruling and, if so, which contract must be taken into consideration?
After quickly dismissing the fourth question (which the Cour d’appel might indeed have referred somewhat prematurely at this stage), the Opinion (which is not available in English), starts with a comprehensive review of the Court’s case law on the interpretation of what is now Art. 7(1) Brussels Ia. It culminates in the following summary (references ommitted; own emphasis):
65. Eu égard aux considérations qui précédent, il y a lieu de constater, en premier lieu, que la jurisprudence de la Cour relative à l’interprétation de la notion de « matière contractuelle », au sens de l’article 5, point 1, du règlement nº 44/2001, ne saurait être considérée comme uniforme, ce qui
explique les difficultés rencontrées par les juridictions nationales pour déterminer, encore aujourd’hui, si les litiges relèvent ou non de cette matière.66. En effet, initialement, la Cour s’est orientée vers une interprétation restrictive de la notion de « matière contractuelle », en considérant que seuls les litiges trouvant leur origine dans un contrat entre les parties au litige relevaient de cette matière. Dans le cadre de cette interprétation, la Cour s’est référée, essentiellement, à l’objectif de prévisibilité et de sécurité juridique de la convention de Bruxelles ou du règlement nº 44/2001.
67. La Cour s’est ensuite orientée vers une interprétation plus large de la notion de « matière contractuelle », en considérant qu’un litige relève de cette notion lorsque le demandeur fonde l’action qu’il dirige contre le défendeur sur une obligation juridique librement consentie par une personne envers une autre. C’est dans l’arrêt Engler que la Cour a, pour la première fois, indiqué clairement qu’elle n’interprète « pas [l’article 5, point 1, du règlement nº 44/2001] de manière étroite ». C’est ensuite dans les arrêts Kareda et flightright, confirmés dans la jurisprudence ultérieure, qu’elle a abandonné définitivement l’interprétation restrictive de cette disposition fondée sur l’approche « personnaliste » de la matière contractuelle, issue de l’arrêt Handte, pour adopter une interprétation plus large.
68. En second lieu, il ressort de cette interprétation plus large que l’action d’un demandeur, même introduite contre un tiers, doit être qualifiée de « contractuelle », au sens de l’article 5, point 1, du règlement no 44/2001, dès lors qu’elle se fonde sur une obligation juridique consentie par une personne à l’égard d’une autre. Par conséquent, la circonstance que, en l’espèce, les deux parties au litige ne sont pas directement liées par un contrat ne saurait remettre en cause la qualification de cette action comme relevant de la « matière contractuelle ». En effet, seul importe le fait que l’obligation juridique dont se prévalent les requérants au principal soit née d’un contrat, entendu comme un accord entre deux personnes, ou d’une relation juridique qui peut être assimilée à un contrat dans la mesure où elle crée des « liens étroits de même type que ceux qui s’établissent entre les parties à un contrat ».
69. Dans le cadre de cette interprétation plus large, il ressort des arrêts Kareda et flightright que la Cour s’est référée non seulement à l’objectif de prévisibilité et de sécurité juridique mais également à celui de proximité et de bonne administration de la justice.
70. Ainsi, lorsque l’obligation contractuelle sur laquelle est fondée l’action du demandeur a été identifiée, il y a lieu de déterminer s’il existe un lien de rattachement particulièrement étroit entre la demande et la juridiction qui peut être appelée à en connaître, ou si l’application de l’article 5, point 1, du règlement nº 44/2001 permet de faciliter la bonne administration de la justice. À mon sens, il y a donc lieu de veiller au respect de l’équilibre entre l’objectif de prévisibilité et de sécurité juridique et celui de proximité et de bonne administration de la justice de ce règlement.
…
75. Eu égard aux considérations qui précèdent, je propose de répondre à la première question préjudicielle que l’article 5, point 1, du règlement nº 44/2001 doit être interprété en ce sens que son application présuppose la détermination d’une obligation juridique librement consentie par une personne à l’égard d’une autre et sur laquelle se fonde l’action du demandeur, même lorsque cette obligation ne lie pas directement les parties au litige. Dans l’interprétation de cette disposition, la juridiction nationale doit veiller au respect de l’équilibre entre l’objectif de prévisibilité et de sécurité juridique et celui de proximité et de bonne administration de la justice.
On this basis, AG Szpunar proceeds to point out, in response to the second question (which he reformulates for that purpose), that nothing in the Court’s decision in Wikingerhof requires the national court to examine the contractual obligation in question or the content of the contract (paras. 76–80).
As to the third question, AG Szpunar reiterates that he understands the claim to be contractual in nature as it is ultimately based on an obligation freely entered into, even though the particular contract does not bind the two parties to the dispute (para. 83). Out of the two contracts, the AG deems the first one (the contract between the defendant’s parents and the claimants’ (step)mother) to be decisive for jurisdictional purposes “la source originale des droits et obligations litigieux.” (para. 84).